Cependant, les réalisateurs russes remportent toujours des prix dans les principaux festivals mondiaux. Par exemple, récemment, le drame sur l'adaptation d'après-guerre « Dylda » du réalisateur Kantemir Balagov, âgé de 27 ans, a reçu un prix au Festival de Cannes. Le Russe est devenu le lauréat du prix pour la meilleure réalisation dans la section « Un certain regard ».
Nous avons décidé de parler avec la directrice générale du CER Véra Podgouzova de la manière dont le Centre d'exportation russe envisage de conquérir les marchés étrangers.
Véra, dites-nous quelles sont les tâches définies par le CER pour le programme «Made in Russia»?
Podgouzova: Dans le cadre du programme « Made in Russia », nous promouvons diverses industries, y compris la production cinématographique et l'animation. Les produits russes de ces industries ont historiquement une très bonne réputation à l'étranger. Cependant, le portefeuille du programme comprend des produits provenant d'une grande variété d'industries.
Qu'est-ce qu'il faut faire pour devenir membre du programme?
Podgouzova: Il existe une plateforme en ligne spécialement conçue pour cela. Le fabricant doit s'inscrire et présenter une demande. Si le produit répond à nos normes, le fabricant a accès à tous les outils de promotion. Ainsi, les biens de consommation courante reçoivent un marquage spécial. Il est pour l'acheteur une garantie de fiabilité et de qualité, car sa présence implique un système de vérification à deux niveaux.
Seuls les meilleurs des meilleurs obtiennent le droit d'étiquetage. Les entreprises de divers secteurs, des producteurs de produits alimentaires aux concepteurs d'appareils d'éclairage innovants, sont certifiées et obtiennent le droit de placer l'oiseau aux couleurs du drapeau tricolore russe sur leurs produits.
Ces dernières années, la réputation des produits russes, en tout cas, sur le marché européen, n'est pas très grande. Comment allez-vous lutter contre cela ?
Podgouzova: Notre objectif est de parler de nous-même, de montrer notre culture, notre vie à travers les produits que nous exportons. Oui, il y existe beaucoup de stéréotypes, mais je pense que c'est à cause du manque d'information. Le CER a réalisé une étude des marchés étrangers. Il s'est avéré que l'animation russe attire beaucoup le spectateur étranger. Nous sommes donc très enthousiastes quant aux perspectives d'exportation de produits de l'industrie du film d'animation et du cinéma. Nous voulons vraiment présenter la Russie aux gens au-delà des stéréotypes.